« Visions chamaniques. Arts de l’ayahuasca en Amazonie péruvienne »
Musée du Quai Branly - Jacques Chirac
Article rédigé par Safidin Alouache
Exposition temporaire du 14 novembre 2023 au 26 mai 2024
Le mardi, mercredi, vendredi, samedi, dimanche : 10h30-19h00 Le jeudi : 10h30-22h00
Le musée du Quai Branly - Jacques Chirac nous emmène vers les terres péruviennes à la découverte de la culture chamanique où imaginaire et réel, au sens lacanien du terme, deviennent possibles. Dans une vaste rétrospective, l'exposition débute au sein du peuple Shipibo-Konibo à la découverte de sa culture, de l’ayahuasca et de son héritage avec la peinture, la musique psychédélique et underground, la Beat Generation en passant par la recherche scientifique pour déceler le mystère psychotrope de ce breuvage.
L’exposition est une vaste exploration de la culture chamanique et l’ayahuasca (« liane des morts » en quechua) qui désigne à la fois une liane du bassin amazonien et un breuvage concocté à partir de celle-ci. Elle est une invitation à découvrir la culture du peuple autochtone péruvien, Shipibo-Konibo, ayant gardé aujourd'hui encore toute son authenticité, ainsi que son héritage jusqu’aux contrées de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Elle utilise des supports aussi riches et variés que la réalité virtuelle, le film, la vidéo, la photo, les objets, le dessin et la peinture. Elle est composée de différentes sections dont la 1ère concerne les représentations graphiques, appelées kenés et effectuées sur différents supports tels que la poterie, le textile ou la sculpture. On y découvre la signification de ces figures artistiques et géométriques grâce à un film. De superbes photos de David Díaz Gonzalez nous fait aussi entrer dans l'intimité d'une famille Shipibo-Konibo. Ce qui est mis en lumière n’est pas uniquement cette plongée dans la culture chamanique mais aussi cette double-vision d’un monde occidental, avec son côté rationnel, se lançant dans une recherche scientifique durant des décennies pour comprendre les effets psychotropes de l’ayahuasca et son pendant artistique où durant la 2nde moitié du XXe siècle, avec le tourisme chamanique, de nombreux artistes ont découvert ce breuvage. Une floraison de courants et d’expériences artistiques ont pris naissance avec, entre autres, la musique psychédélique et underground dans les années 60. On y voit aussi la figure d’Alan Ginsberg (1926-1997), l’un des fondateurs de la Beat Generation dans les années 50 avec Jack Kerouac (1922-1969). Plus proche de nous, le réalisateur et scénariste français Jan Kounen avec son film « Kosmik Journey » clôt l’exposition. Avec un casque sur les yeux et un autre sur les oreilles, il nous fait plonger dans un monde de réalité virtuelle où il retranscrit son expérience de l’ayahuasca. Le spectateur bascule sur des visions alimentées par un imaginaire débridé et un réel absent. Autre paradoxe, les substances qualifiées d’hallucinogènes occupent une place importante dans de nombreuses sociétés autochtones d’Amérique latine. A tel point qu’au Pérou, l’ayahuasca et son utilisation traditionnelle par les communautés natives de l’Amazonie sont élevées au rang de Patrimoine culturel de la Nation depuis 2008 alors qu’en France, il est inscrit au registre des stupéfiants. Aux Etats-Unis, il a été autorisé en 2006 dans le cadre strict d’une pratique religieuse. L’exposition fait aussi un focus sur l’héritage de la culture chamanique du peuple Shipibo-Konibo qui a su garder son authenticité face à des influences diverses. Elle est très riche grâce aux différents médias utilisés pour nous faire découvrir une culture qui n'a pas perdu de son authenticité tout en ayant réussi à influencer les arts musicaux, littéraires et picturales d'Occident.
"Shamanic visions. Ayahuasca Arts in the Peruvian Amazon »
Article by: Safidin Alouache
Temporary exhibition from November 14, 2023, to May 26, 2024
Tuesday, Wednesday, Friday, Saturday, Sunday: 10:30 a.m. to 7:00 p.m. Thursday: 10:30 a.m. to 10:00 p.m.
The Musée du Quai Branly - Jacques Chirac takes us to Peruvian lands to discover shamanic culture where the imaginary and the real, in the Lacanian sense of the term, become possible. In a vast retrospective, the exhibition begins with the Shipibo-Konibo people discovering their culture, ayahuasca and its heritage with painting, psychedelic and underground music, the Beat Generation, and scientific research to unravel the psychotropic mystery of this beverage.
The exhibition is a vast exploration of shamanic culture and ayahuasca ("vine of the dead" in Quechua), which refers to both a vine from the Amazon basin and a beverage concocted from it. It is an invitation to discover the culture of the Peruvian Indigenous people, Shipibo-Konibo, who have kept all their authenticity today, as well as their heritage as far as Europe and North America. It uses media as rich and varied as virtual reality, film, video, photography, objects, drawing and painting. It is made up of different sections, the 1st of which concerns graphic representations, called kenés and made on different media such as pottery, textiles, or sculpture. We discover the meaning of these artistic and geometric figures thanks to a film. Superb photos by David Díaz Gonzalez also take us into the intimacy of a Shipibo-Konibo family. What is brought to light is not only this dive into shamanic culture but also this double vision of a Western world, with its rational side, embarking on scientific research for decades to understand the psychotropic effects of ayahuasca and its artistic counterpart where during the 2nd half of the twentieth century, with shamanic tourism, Many artists have discovered this beverage. A flowering of artistic currents and experiments was born with, among others, psychedelic and underground music in the 60s. We also see the figure of Alan Ginsberg (1926-1997), one of the founders of the Beat Generation in the 50s along with Jack Kerouac (1922-1969). Closer to home, French director and screenwriter Jan Kounen closes the exhibition with his film "Kosmik Journey". With a headset over his eyes and another over his ears, he plunges us into a virtual reality world where he transcribes his experience of ayahuasca. The viewer shifts to visions fuelled by an unbridled imagination and an absent reality. Another paradox is that substances described as hallucinogens occupy a prominent place in many Indigenous societies in Latin America. So much so that in Peru, ayahuasca and its traditional use by the native communities of the Amazon have been elevated to the rank of Cultural Heritage of the Nation since 2008 while in France, it is registered in the register of narcotics. In the United States, it was authorized in 2006 as a strict religious practice. The exhibition also focuses on the heritage of the shamanic culture of the Shipibo-Konibo people, who have been able to keep their authenticity in the face of various influences. It is extraordinarily rich thanks to the different media used to make us discover a culture that has not lost its authenticity while having managed to influence the musical, literary and pictorial arts of the West.
L’ETHNOLOGIE VA VOUS SURPRENDRE !
Deux jours pour explorer le 21e siècle
L’ethnologie va vous surprendre ! revient pour un sixième rendez-vous les 2 et 3 mars. L'événement place cette année au cœur de sa programmation le corps, et plus précisément le dépassement du corps. Depuis 2013, le musée du quai Branly – Jacques Chirac met à l’honneur jeunes ethnologues, artistes et chercheurs de renom lors d’un week-end biennal consacré à l’ethnologie. Science en plein renouvellement, fondée sur des enquêtes de terrains – lointains ou proches, et sur des archives, l’ethnologie permet de mieux appréhender la complexité et la variété de nos sociétés et formes culturelles. Les éditions précédentes ont rassemblé près de 20 000 visiteurs chacune.
Pour aborder ces enjeux autour du corps, quatre Grandes conférences ponctuent le week-end autour de la lecture de rituels mettant en jeu le corps, ses modifications et ses limites physiologiques en présence d’une dizaine d’intervenants parmi lesquels : Stéphane Breton, cinéaste et ethnologue, directeur d’études à l’EHESS, Anne-Christine Taylor, anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS, Volmir Cordeiro, chorégraphe et danseur-chercheur, Laura Flety, anthropologue de la danse actuellement à la Casa de Velázquez (Madrid), Pierre Lemonnier, directeur de recherche émérite au CNRS, Nathan Schlanger, professeur d'archéologie à l'École nationale de chartes à Paris, Lilian Thuram, ancien champion du Monde et d’Europe de Football, à l’origine de la fondation Éducation contre le racisme, Philippe Charlier, médecin légiste, archéologue et anthropologue. Au programme également, des mini-conférences interactives et visuelles, les Têtes chercheuses. Elles évoquent entre autres, le pouvoir du corps dans la danse balinaise, les voyages chamaniques et les pélerinages psychédéliques en Amazonie péruvienne, le travail du corps et le travail politique dans les pratiques féministes de loisirs, le rugby du pacifique... Tout le week-end, commentaires d’œuvres et visites flash des collections sont proposés pour tous les publics, jeunes, familles et curieux. Le samedi 2 mars, le musée propose une soirée exceptionnelle jusqu’à minuit avec des visites inédites au cœur des collections ainsi que des performances programmées en collaboration avec le CND Centre national de la danse dans le théâtre Claude Lévi-Strauss et sur le plateau des Collections et apport le regard d’artistes contemporains sur le corps : un cabaret Drag King proposé par la Kings Factory, le solo Outrar du chorégraphe brésilien Volmir Cordeiro – créé sur une proposition de la chorégraphe Lia Rodrigues, un show pédagogique autour du krump du chorégraphe Grichka Caruge, un battle surprise par la compagnie Art-Track. Et parce qu’il est précisément question de corps et de mouvement, c’est sur le dancefloor que se termine la soirée au son d’un DJ set. Les cinéphiles ne sont pas oubliés avec trois films à découvrir : Danser l’espoir, portrait de Germaine Acogny de Vali Fugulin et Martin Morissette, autour de la grande chorégraphe qui a fait émerger la danse contemporaine africaine. Un film documentaire du réalisateur-anthropologue Emilio Domingos, La Bataille du Passinho qui revient sur cette danse, le Passinho, originaire des favelas et issue du Baila funk, qui a explosé en 2008, transformant significativement le visage des faubourgs de Rio de Janeiro. De Humani Corporis Fabrica de Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor, présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2022, une incroyable aventure intérieure qui ouvre aujourd’hui le corps au cinéma où l'on y découvre que la chair humaine est un paysage inouï qui n'existe que grâce aux regards et aux attentions des autres. Enfin, le salon de lecture Jacques Kerchache propose durant le week-end une sélection originale de bandes dessinées en lien avec le corps
Les danses indiennes d'hier à aujourd'hui
Une conférence dansée de l'artiste Mahina Khanum
Le sous-continent indien est riche d'une multitude de traditions dansées. Des danses sacrées aux danses de cinéma, des cours royales du Rajasthan jusqu’aux nightclubs de Mumbai, cette conférence dansée propose de mettre en relief les grandes dynamiques qui ont traversé plusieurs siècles de créativité artistique. Les élèves des Conservatoires Hector Berlioz et Jean Wiéner, et de l'Association Indian Arts Lab ponctueront cette présentation de démonstrations chorégraphiques, avant de convier le public à s'essayer à quelques pas de danse. Mahina Khanum est danseuse, chorégraphe et professeure de danses indiennes. Elle est actuellement artiste en résidence au Conservatoire du 10ème Hector Berlioz et professeure au Conservatoire de Bobigny Jean Wiéner. Elle a été formée en danse traditionnelle Odissi, après l’obtention d’une bourse d’excellence décernée par le Gouvernement indien (Indian Council for Cultural Relations). Elle est également diplômée en langues et littératures indiennes auprès de l’Institut National des Langues et Civilisations orientales (INALCO, Paris). Son travail s’articule autour de la promotion et de la transmission des arts scéniques indiens et des danses du cinéma populaire, insistant sur l’héritage philosophique et culturel que ces formes chorégraphiques véhiculent.
GUDIRR, GUDIRR, L'APPEL DE L'OISEAUDanse contemporaine
REPRÉSENTATIONS / Vendredi 9 juin 2023, 20h / Samedi 10 juin 2023, 18h – La représentation sera suivie d’un échange avec les artistes du spectacle / Dimanche 11 juin 2023, 17h Théâtre Claude Lévi-Strauss (niveau -1) Durée : 1h05 TARIFS 20€ / 15€ / 10€ Le billet du spectacle donne accès aux collections permanentes et aux expositions temporaires du moment le jour de la représentation. GUDIRR, GUDIRR, L'APPEL DE L'OISEAU ************************************************************************************************* Une installation vidéo en triptyque, conçue à partir du spectacle et filmée dans les territoires du nord-ouest australiens, est présentée parallèlement aux représentations. Durée : 22 mn Du samedi 3 au dimanche 11 juin 2023 Foyer du théâtre Claude Lévi-Strauss, accès gratuit
A l’occasion de l’exposition "Songlines, Chant des pistes du désert australien" le musée vous invite à une découverte de la création contemporaine australienne. DANS LE CADRE DU CYCLE "EXPRESSIONS CONTEMPORAINES AUSTRALIENNES" Compagnie Marrugeku Dalisa Pigram et Koen Augustijnen Œuvre solo de Dalisa Pigram, chorégraphe, danseuse et co-fondatrice de la compagnie Marrugeku, Gudirr Gudirr trace un chemin entre un passé brisé et un présent fragile, avec pour ligne d’horizon un avenir encore en devenir. Gudirr Gudirr est une alerte, celle de l’oiseau guwayi qui appelle lorsque la marée tourne : manquer l’appel, c’est se noyer. Avec une présence rare, Dalisa Pigram, en fait un solo intime et intense, mêlant danse et vidéo, habité tour à tour par l’hésitation, l’impatience, la résilience et la colère. La pièce examine l’héritage de l’histoire de l’Australie pour les populations aborigènes du nord-ouest et pose la question suivante : comment décoloniser l’esprit des Aborigènes, déverrouiller les portes, et faire face au changement culturel ? Spectacle conseillé à partir de 12 ans (certaines scènes peuvent heurter la sensibilité du jeune public). La compagnie Marrugeku Marrugeku est l’une des principales compagnies de danse contemporaine en Australie. Constituée d’artistes aborigènes et non-aborigènes venant de divers horizons, elle se consacre à développer de nouveaux langages chorégraphiques, destinés à construire des ponts entre les danses urbaines et traditionnelles, entre les situations locales et globales. La chorégraphe et danseuse Dalisa Pigram et la dramaturge Rachael Swain, qui codirigent Marrugeku, travaillent ensemble depuis 27 ans, concevant les productions et transmettant au public les structures uniques des systèmes traditionnels aborigènes et la puissance de l'expérience interculturelle. Leurs productions ont été présentées sur les scènes du monde entier.
SONGLINES. CHANT DES PISTES DU DÉSERT AUSTRALIEN
Musée du quai Branly - Jacques Chirac Exposition temporaire / Galerie JardinDu 4 avril au 2 juillet 2023
Yarrkalpa (Hunting Ground) 2013 by Kumpaya Girgirba, Yikartu Bumba, Kanu Nancy Taylor, Ngamaru Bidu, Janice Yuwali Nixon, Reena Rogers, Thelma Judson and Nola Ngalangka Taylor, Martumili Artists © the artists/Copyright Agency 2020 Image: National Museum of AustraliaPlongée au cœur du monde des premières nations australiennes, l’exposition Songlines invite à une traversée de plusieurs régions désertiques du centre et de l’ouest de l’Australie, sur la piste des Sept Sœurs, l’un des récits fondateurs les plus vastes et les plus importants de ce pays-continent. Entièrement conçue par les communautés autochtones dont les savoirs et les œuvres sont présentés, l’exposition propose au visiteur d’expérimenter une perception aborigène du monde, scénographie immersive à l’appui. Songlines. Chant des pistes du désert australien* retrace l’une des plus grandes épopées que compte l’Australie autochtone. Une histoire dans laquelle Sept Sœurs sont poursuivies sans relâche par un sorcier ayant la capacité de se métamorphoser à tout moment. Au fil de cette course poursuite, les protagonistes parcourent plusieurs régions du centre et de l’ouest du pays, passant par trois états et trois déserts. Leur périple, sans cesse réitéré, marques les territoires. Les nombreuses rencontres entre les Sept Sœurs et le sorcier se reflètent et se rejouent dans les paysages, les cours d’eau souterrains et le ciel nocturne, notamment dans la constellation d’Orion et l’amas d’étoiles des Pléiades. Avec près de vingt installations multimédia et plus de deux cents peintures, photographies et objets d’art, l’exposition s’articule autour du DomeLab, un dispositif immersif de 7 mètres de hauteur et six mètres de diamètre sous lequel les visiteurs découvrent les œuvres d’art rupestre du site de Walinynga (Cave Hill) représentant les Sept Sœurs et une animation de ce récit à partir d’œuvres clés présentées dans l’exposition. Sous le dôme, conçu et développé pour offrir une expérience multidimensionnelle et multisensorielle, les visiteurs se laissent transporter. En passant d’une œuvre et d’une installation à l’autre, comme autant de portails qui ouvrent sur les lieux ainsi racontés, ils sont invités à « suivre la piste » de ces chants ancestraux, qui façonnent les paysages comme le rapport au monde de l’Australie aborigène. Mémoire des populations aborigènes Depuis des centaines de millénaires, la mémoire des populations autochtones d’Australie se propage à travers les paroles des aînés, des histoires que l’on conte en peinture, en cérémonies et en chants. Transmises de génération en génération, ces songlines – ou « chants des pistes » – guident les pas des membres des communautés aborigènes à travers les territoires auxquels ils appartiennent. Bien plus que des récits légendaires, ce sont de véritables corridors de savoirs, des chemins tracés au fil des millénaires qui renferment les règles fondamentales de la cohabitation sociale et des connaissances écologiques, astronomiques ou géographiques essentielles à la vie. Les songlines représentent à la fois une voie spirituelle, des codes moraux et l’instrument qui permet de nommer, de localiser les sites importants où trouver l’eau et la nourriture, essentiels à la survie dans le désert, et de s’en souvenir. Selon Margo Neale, conservatrice en chef au National Museum of Australia et commissaire générale de l’exposition: « Songlines est un terme transculturel, un passeport vers un savoir profond, ancré dans les territoires que nous partageons aujourd’hui. Ce sont nos histoires fondatrices, celles de la création du continent australien, essentielles au sentiment d’appartenance de tous ses habitants. ».Un projet de sauvegarde Née d’un projet lancé en 2010 par un groupe d’aînés anangu, issus des terres APY (Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara) dans le centre de l’Australie, l’exposition est une première mondiale de par son ampleur et sa complexité. Ce projet avait pour finalité de préserver les récits des Sept Sœurs pour les générations futures et, plus largement, de donner à voir et à comprendre ce que sont les songlines au plus grand nombre. Réalisé par le National Museum of Australia avec le soutien de the Australian National University, il a obtenu de la part du Conseil de recherches australien les fonds qui ont permis d’entreprendre le programme de recherche sans précédent intitulé Alive with the Dreaming! Songlines of the Western Desert (Vivre avec le Rêve, les songlines du Désert Occidental) duquel découle l’exposition. Grâce à cette mobilisation, les recherches pluri-disciplinaires puisant dans les champs des savoirs aborigènes comme occidentaux ont permis d’intégrer les données collectées aux archives numériques de la base Ara Irititja gérées par membres des communautés autochtones, à Alice Springs. *Traduction de Jacques Chabert pour le titre français de l’ouvrage The Songlines de Bruce Chatwin : Le Chant des pistes de Bruce Chatwin © Editions Grasset & Fasquelle, 1988.>
IMPRIMER ! L'EUROPE DE GUTENBERG
BnF | François-Mitterrand - Galerie 2 12th of April to 16th of July, 2023
Danse dans la rue…Danse à la rue ?
La rue n’est pas à priori l’écrin rêvé pour danser, pourtant bien des artistes utilisent cette scène ouverte car elle est gratuite et accessible (dans une certaine mesure). Un « Théâtre à ciel ouvert » est alors créé avec plus ou moins de moyens.
La danse urbaine au sens actuel :
Selon Google : La danse urbaine est un mouvement social apparu dans les communautés afro-américaine et latino, qui, avec le temps, s'est complexifié. « C'est un moyen d'émancipation et d'expression qui a donné la parole à des gens qui ne l'avaient pas » Ce qui était novateur à l’origine avec ces danses urbaines, c’est que l’entraînement, la création et le spectacle se déroulaient dans la rue. L’artiste s’adaptait totalement à son milieu. Aujourd’hui, cet art s’intègre très bien au spectacle théâtral et dispose souvent de lieux spécifiques à son travail.
Trois exemples d’autres danses « aussi » urbaines :
Ida Coleman (Professeur de Flamenco) S’exprime ainsi « La danse flamenco par essence est une danse de rue " de calle" comme disent les gens en Andalousie car c'est là qu'elle est née. Avec ma compagnie de danseurs nous avons d’une part été obligés de danser dans la rue pendant la pandémie et d’autre part nous avons eu l'occasion de danser souvent dans les rues de Séville lors de la Féria. Ce furent de belles expériences car la danse a pu ainsi se montrer »
MulVaBé Danse et Cyberdanse Paris participent aux « Kiosques en fête » avec la ville de Paris ou aux manifestations organisées dans les jardins publics des 6ème et 10ème arrondissements. Monika Knap notre professeur de French cancan adapte alors ses démonstrations à l’espace ouvert, au sol, à l’environnement etc... Parisiens et touristes apprécient ces animations joyeuses. La pandémie a aussi été l’occasion d’expériences assez étonnantes et surréalistes en milieu urbain.
Anne Quercy propose un atelier de « gymnastique et équilibre » qui fonctionne depuis trois ans chaque lundi en espace ouvert, dans le cadre du Pôle Citoyen de la Mairie du 4e. Elle a dû aussi s'adapter à la rue au moment du COVID. Il y a un aspect social et ludique à "bouger" et "danser" ainsi dans la rue : intérêt ou curiosité des passants, amusement et bienveillance des habitués, utilisation des éléments urbains : pavés, murs, arbres, grilles, sensations climatiques…
Bref…Oui…Mais : Oui l’art peut naître dans la rue ou s’y adapter… mais tout comme le SDF, s’il ne peut avoir son espace propre, il finira par mourir à force d’être exclu… « Home sweet home ».
Bénédicte O’Hara
MulVaBé Danse https://www.mulvabe.com/ Cyberdanse Paris https://cyberdanseparis.business.site/?utm_source=gmb&utm_medium=referral Monika Knap https://lefrenchcancan.com/ Ida Flamenca https://www.facebook.com/groups/1366197916727377/user/100006951433833/ Anne Quercy contacter MulVaBe Danse